Le Château Vallaise
Le projet a prévu la requalification de certaines parties du bâtiment principal, dans l'optique d'une réouverture partielle du site, dans le but de les destiner éventuellement à des activités commerciales liées à la promotion des produits du territoire. Les interventions ont porté principalement sur les sous-sols de l'aile Sud, afin d'y aménager les locaux réservés à l'accueil des visiteurs, des toilettes, la salle multimédia et la cage de l'ascenseur.
En vue de susciter l'intérêt du public pour ce site, il a été décidé de créer un point d'information multimédia, réalisé par la société Interactive Sound de Turin, pour présenter l'histoire du château, ses particularités historiques et artistiques, ainsi que le réseau des liens territoriaux existants (parcours, sites historiques, bourg, église et autres châteaux situés à proximité), et ce, afin de favoriser le tourisme culturel local. La visite virtuelle, par le biais des écrans tactiles installés dans la salle multimédia, permet de visiter les locaux qui ne sont pas encore ouverts au public et de connaître l'histoire de la famille Vallaise, du château et du territoire environnant.
En sus des opérations réalisées dans le cadre du projet Interreg « Phénix », les bureaux de la Surintendance ont mis en œuvre diverses activités visant la connaissance et la compréhension de l'évolution du château du point de vue historique et de ses dimensions. Cela permettra d'évaluer quelles sont les actions de protection et de conservation à mettre en œuvre et d'élaborer un projet de restauration et de valorisation.
Entre 2010 et 2013, il a été procédé à des contrôle structurels, nécessaires à la sauvegarde de l'intégrité physique du bâtiment, et à des études architecturales et archéologiques, préliminaires et non invasives, utiles, tant à l'analyse historique du site, qu'à l'établissement d'un plan des dégradations et à la compréhension de celle-ci.
Pour garantir la conservation des murs et des peintures du château, à la suite d'interventions urgentes et ponctuelles dues aux infiltrations d'eau, l'Administration régionale a engagé la rpocédure d'élaboration du projet d'execution relatif à la rénovation complète des toitures, qui a été effectuée entre 2014 et 2016.
La nécessité de mettre en place des échafaudages pour la rénovation des toitures a permis de commencer la restauration, entre 2015 et 2016, de la façade Sud, de parties des murs latéraux du corps de bâtiment Vallaise-Romagnano et de la tour Ouest, pour mettre en sécurité l'accès aux locaux rénovés du rez-de-chaussée.
Avant le début des travaux, la façade était couverte d'une peinture rose foncé, réalisée vraisemblablement vers le milieu du XIXème siècle lors de la rénovation effectuée par Giacomo Giacobino, propriétaire du château à partir de 1845.
Les sondages réalisés sous cette peinture rose délavée ont mis en évidence la présence d'un enduit de type marmorino qui couvrait la façade du bâtiment au XVIIème siècle. À la suite de la comparaison de cet enduit avec les deux peintures murales de l'intérieur du château, qui le représentent dans sa période de splendeur, à la fin du XVIIème siècle, il a été décidé de rendre au palais sa couleur blanche originale.
On peut dire donc que Arnad et les Vallaise sont un binôme très soudé, mis en évidence en conclusion du projet Phénix, grâce à la réouverture du château au public, du 12 au 27 août 2017.
L'abbaye de Sixt-Fer-à-Cheval
Une opération programmée d’étude de bâti a été conduite entre novembre 2012 et juin 2013 sur l’ensemble dit du « grenier-école », dans le cadre de travaux de réaffectation du bâtiment portés par la commune de Sixt-Fer-à-Cheval. Ces travaux relevaient du projet européen Phénix, Renaissance des Patrimoines.
Ce bâtiment composite est constitué, pour une part, d’un grenier-tour maçonné qui appartenait à l’ensemble abbatial de Sixt. Cette abbaye, de l’ordre des chanoines réguliers de Saint-Augustin, est fondée au milieu du XIIème siècle en plein cœur des montagnes de la haute vallée du Giffre. Différents bâtiments abbatiaux, remaniés au gré de l’existence du monastère, en subsistent : l’église, le logis, la maison des hôtes et le grenier. Après la Révolution française, les biens de l’abbaye ont été dispersés et le grenier a servi dans la première moitié du xixe s. de logement à l’administrateur de la société d’exploitation des mines de fer de Sixt, apportant un certain nombre de remaniements dont l’installation de cheminées. Peu après l’annexion de la Savoie à la France, l’ancien grenier abbatial reçoit une extension, afin d’accueillir l’école communale de Sixt, achevée en 1863. Cette réaffectation entraîne un certain nombre de modifications, notamment dans les ouvertures, mais permet de conserver la volumétrie originelle du grenier abbatial, englobé dans la nouvelle construction.
Ainsi, l’intervention archéologique qui s’est appuyée sur l’étude des élévations extérieures, servie par le décrépissage des façades (fig. 01) et par quelques sondages, lorsqu’ils étaient possibles, dans les élévations intérieures a permis de livrer une bonne vision du bâtiment originel.
Le grenier-tour était en effet situé dans l’angle sud-ouest de la clôture monastique et servait d’appui au portail de l’abbaye construit en 1558. Outre cette antériorité, les éléments architectoniques ainsi que deux datations par radiocarbone, réalisées sur des bois de calages pris dans les maçonneries de l’élévation septentrionale , servent l’hypothèse d’une construction survenue entre la fin du xve et le milieu du XVIème siècle.
Durant le cours de toute la dernière été, l'abbaye a présenté une nouvelle exhibition sur le thème "Montagne et Alpage", une exposition photographique qui valorise la nature, l'activité pastorale et les Homme de montagnes.
Sources
× Archéologie de la France Informations, Sixt-Fer-à-Cheval. Abbaye, ancien grenier abbatial.
Page web: http://journals.openedition.org/adlfi/14952
× Assessorat de l'Education et de la Culture - Région Autonome Vallée d'Aoste, Premiers travaux de restauration et de valorisation.